Carnival Of Souls : The Final Sessions - Kiss
J’aimerais revenir sur cet album de Kiss sorti en 1997 et qui, malheureusement, n’a pas fait grand bruit dans le bon sens du terme.
Nous sommes donc en 1997, les Kiss nous ont fait l’honneur d’un concert unplugged sur MTV l’année précédente repassant en revue les meilleurs titres de leur carrière en acoustique. La présence d’Ace Frehley et de Peter Criss n’y étant pas pour rien dans la promotion de ce concert et de son succès, pas forcément émouvant mais bien sympathique.
Et pourtant Kiss n’a rien sorti de nouveau depuis l’album « Revenge » paru en 1993. Le groupe stagne, faisant languir leurs fans et n’annonçant toujours pas de nouvel album. Mais ce concert rassure les fans, et montre que Kiss est toujours là et laisse même présager d’une éventuelle reformation originelle ?
Mais voilà, aucune reformation originelle n’a lieu. Et en 1997 sort donc, cet album « Carnival of Souls : The Final Sessions » avec Bruce Kulick et Eric Singer. Un album que les fans du groupe n’attendent pas du tout et, qui plus est, porte un drôle de titre.
Et là, c’est l’horreur. Où sont les Kiss ? Où est le son de la grande époque ? On ne reconnait même plus le groupe. La pochette de l’album est hideuse, on penserait à une photo d’un groupe amateur en répète dans leur garage, mal rasé, mal habillé. Où sont les paillettes ? Où est la marque de fabrique Kiss ? Il n’y a plus rien. Kiss a disparu, on croirait le groupe enterré. Les fans se divisent et l’album a un accueil des plus froid. Certains fans l’effaçant complètement de la discographie du groupe.
Moi-même, à la première écoute, j’étais perdu. Plus de repère. Le groupe qui m’avait habitué à ses riffs rock’n’roll, strass, paillette et frou frou me déconcertait avec ces mélodies nouvelles.
Alors, me vient une idée. OUBLIER KISS ! Il faut repartir du début. Je vais réécouter l’album sans penser que c’est Kiss qui le joue. Et là, c’est la révélation. Cet album est ENORME !!
En faisant abstraction du groupe qui joue cet album et de son passé musicale, j’ai réussi à vraiment aimer ces titres, ces mélodies et ce nouveau son.
Car effectivement cet album de Kiss est résolument très sombre et nouveau. Les riffs sont lourds, le son est calibré Hard Rock, parfois on a l’impression d’écouter un album à la limite du grunge. Les influences de groupes comme Soundgarden ou même Nirvana ne sont pas loin. Je ne ferais pas un détail de chaque morceau, ça ne servirait à rien de plus.
J’aimerais seulement qu’enfin cet album reçoive les éloges qu’il mérite. Car même après les 16 années qui sont passées depuis la sortie de cet album, personne encore ne le reconnait à sa juste valeur.
Les Kiss ont tenté de prendre un nouveau virage, personne n’a suivi. C’est dommage, ils auraient pu toucher un autre public et ne pas être obligé de reprendre le maquillage pour continuer.
« Carnival of Souls » restera une tentative avortée d’un renouveau qui aurait pu être grandiose.
Mars 2013, écrit par
Thundercrack