Également merci à toi pour ce retour!

Les Mogollar ont traduit leur nom pour enregistrer cet album en France. Nous sommes en 71 et ce groupe originaire d'Anatolie vit à Paris. Très vite, outre les instruments liés au folklore turc, ils maîtrisent les instruments occidentaux. C'est donc un mélange de musique folklorique de guitare, de piano et d'orgue qui caractérise cet album aux influences psyche.
L'accueil en France est élogieux et le groupe reçoit le premier prix de l'académie Charles Cros, ce qui lui assure une reconnaissance Européenne et un succès important en Turquie.

Ah trés bon disque!!... Et même si les présentations de notre ami Cush sont toujours très alléchantes, je me permettre d'ajouter que le titre "Danses et rythmes de la Turquie" peut avoir tendance à en faire fuir certains, pourtant les influences rock 60's et psychédelique sont trés présentes.

Ils ont également sortis d'autres album sous le nom de Mogolar.

Tu as raison, c'est un album qui continue à faire son chemin dans les discothèque des amateurs de psyche !

Sun Ra ! Avec lui tout est souvent mystérieux, sa biographie est pleine de trous savamment organisés, sa famille, sa jeunesse et même son nom et son âge sont des énigmes qu'il a fallu traquer...
Ici le mystère c'est la date et le lieu du concert d'où proviennent les bandes... Peut-être août 71 à New-York d'après les détectives les plus affutés, mais qu'importe, ce qui compte avant tout c'est la musique !
Ici tout est bleu, le titre, la pochette et la musique. Oui on a droit à du blues, du bien gras, avec Sun Ra à l'orgue, enfin à l'intergalactic space organ, ce qui est un peu différent. Balayons tout de suite la première critique qui saute aux oreilles, le son n'est pas très bon, on est à des lieux des disques ECM, le son est brut, mal léché, avec un écho caverneux. La première plage éponyme est même interrompue au milieu du morceau... Hop! on tourne la bande et ça repart.
Arrêtons-nous sur la bonne de nouvelle, c'est que justement elle est bonne la musique. Du gros orgue, en solo et en accompagnement, une très belle intervention du trompettiste Kwame Hadi hélas tronquée (le temps que l'on retourne la bande...) et une autre de John Gilmore, toujours énorme, qui se gorge de blues et de soul!
Face deux, June Tyson chante, en bleu, et c'est beau. Gros passage de Sun à l'orgue avant d'arriver au troisième morceau où Gilmore met le feu sur un blues up tempo !
Un album bien sympa que les amateurs de blues pourront également apprécier malgré la pauvreté technique de l'enregistrement.

P'tain, avec des commentaires comme ça Cush et luxfan, vous voulez qu' on se mette des crédits sur 20 ans? ou que nos femmes nous fuient?

Surtout Cush, quelle plume, encore une fois

Ici, un groupe plus classiquement rock qui plaira certainement aux amateurs des New York Dolls aux quels cet album (Animal Pleasure) est dédié :

Gablé, Murded

Dieu nous préserve de devoir choisir entre nos passions...

Bien plaisant ce titre, merci pour la découverte !

De rien Cush, et l'avantage avec les London Cowboys c'est que leur discographie est si courte qu'on peu facilement se la procurer intégralement (2 albums studio et un live).

PPPaaannnnnnnnnn!!!!!!

David S. Ware on le trouve surtout en CD, pas très courant en LP (et un double encore!), il faut aller jusqu'à Vilnius pour trouver une chose pareille ! Il s'agit de l'un de ses derniers concerts, enregistré précisément à Vilnius en 2007. Le label Lituanien NoBusiness Records a gardé trace du passage de l'un des derniers géant du ténor, héritier incontestable de Coltrane. Le souffle coltranien brûle sur ces faces, le jeu de Matthew Shipp accentue la ressemblance tant les accords plaqués sur le piano rappellent Mc Coy Tyner. Ceci dit aucun plagiat, juste une parenté d'émotion à l'écoute de ces deux là. On pourrait même évoquer par moment Sonny Rollins à l'écoute de David S. Ware, comme si le mariage impossible entre les tenants de Coltrane et de Rollins devenait réalité! Un album brillant avec de belles compositions et une très réussie reprise de Sun Ra: The Stargazers qui occupe toute la face C et le début de la D. L'avant - dernier morceau Lithuanian Whirl est entièrement improvisé.
Le double LP a été tiré à 1000 exemplaires.

Perceval ! Tu nous avait caché ça !

Charlie Nothing ‎– The Psychedelic Saxophone Of Charlie Nothing

En 1967 Charlie Nothing, après avoir rencontré Frank Zappa et fait ses classes dans la baie de San Francisco enregistre un album d'improvisation au saxophone accompagné par un gong ,des congas et un ukulélé.La pochette est sympa, tendance hypnotique, elle est en outre percée d'un trou centrale et les papiers décoratifs ne sont qu'à moitié collés sur la couverture ce qui permet d'apercevoir le label. Les talents du musiciens sont réels, mais ne peuvent rivaliser avec les grands du jazz, il faut plutôt y voir un document sonore sur une période bien sympa.
La réédition est limitée à 500 copies.
Les photos nous montre quelques dingulators inventés par Charlie Nothing, il s'agit de sortes de guitare créées à partir de fragments d'automobiles américaines, les cordes sont en acier et chaque exemplaire est unique. Il faut dire que Charlie avait une formation de plasticien.

C'est pas de moi... mais c'est assez sympa.

The Fictitious Sports de Nick Mason un album où on retrouve Robert Wyatt (ex Softmachine) et Chris Spedding (entre autre) je me demande bien si ce disque n'est pas le plus réussit parmis ceux sortis par les différents membres du Floyd, en tout cas (et c'est très subjectif) je le trouve bien plus créatif que ceux sortis par Rogers Waters et David Gilmour.

Sympas oui, je découvre tout juste.

En réécoutant cet album sorti il y a juste quelques mois, je repense à cette chronique que j'ai écrite à sa sortie, sur un autre site. J'ai toujours eu de la tendresse pour Chet Baker et j'ai essayé de la retranscrire à l'occasion de ce disque-hommage, de la part de l'un des plus grands trompettistes Européens.

Eric Le Lann (tp), Nelson Veras (g), Gildas Boclé (b)

Je me souviens, ce soir-là au New Morning, Chet sur la scène, suspendant le temps, l’accrochant aux notes de sa trompette, et bâtissant une cathédrale… Putain oui, c’était la messe, la communion, où bien était-ce déjà les prémisses de l’au-delà, celui des mécréants et des païens... Le silence, le vrai, celui qu’on entend, sculpté par le fil ténu de la voix, au bord de la fêlure, fragile et parfait. Le cuivre, lui, chante, feule, défie l’équilibre immuable du temps et tutoie l'indicible…

Chacun est bien conscient d’assister à quelque chose de rare et d’unique, et de vouloir que cela dure, se perpétue, ainsi défier le temps et voler ces instants à l’éternité, comme un pied de nez à la mort, comme un défi sacrificiel, les dés ont été depuis longtemps déjà lancés et leur course s’achèvera bientôt en un dernier hoquet, quelque part à Amsterdam…

Oui, je me souviens ce soir-là au New Morning, à droite, tout près de la scène, Eric Le Lann. Subjugué.

Rien d’étonnant donc, cet album. Normal, un hommage, et même un peu plus. Il en a le droit et il lui faut payer la dette. La pochette d’abord, Chet en grand, le visage concentré, les yeux mi-clos, trompette à la main, il écoute… Superbe portrait de Christian Ducasse. Un carré rouge s’incruste sous le visage, choix malheureux, on peut y lire « Eric Le Lann-I remember Chet ». On est passé malgré tout pas loin du mauvais goût, délicat de mettre en avant un autre sur une pochette, s’effacer, sans doute, mais il y a commerce. Tout dépend de la galette, c’est sûr il y a un enjeu.

La forme, d’abord, comme Chet, un trio. Sans piano, comme Chet souvent aimait. Et une guitare, et une (double) basse. Des standards, le répertoire de Chet, et aussi une belle compo d’Eric « Backtime ».

Ici pas de pastiche, pas de tromperie, l’écoute réhabilite le projet et relativise la pochette. C’est Eric Le Lann le boss, pas de doute, même si on y entend l’esprit de Chet, même si son ombre traverse l’album, cachée entre les notes, dans les intervalles, dans le souffle aussi, ces deux là, c’est sûr, brûlent le même oxygène. Pourtant le timbre d’Eric reste personnel, droit à la manière de Miles, un zeste moins aérien que Chet, plus charnu. Le trio est formidable, Nelson Veras à la guitare et Gildas Boclé à la basse contribuent magistralement à cette réussite, la guitare brode la plus fine dentelle tandis que la basse, très en avant, sculpte une charpente solide sur laquelle il est aisé de s’appuyer.

Et puis il y a les notes de pochette d’Eric, très personnelles, qui content avec simplicité les moments partagés avec Chet. Des anecdotes poignantes, faites d’admiration, de drame, de misère aussi, de musique et de sang, frêles instants de bonheur arrachés au bout d’une aiguille, mort annoncée.

Et puis aussi ces quelques mots après l’achat par Chet d’une nouvelle trompette (la moins chère du magasin) « Il peut jouer n’importe quelle trompette, le son c’est soi. »

Et puis cet autre concert, quelques mois plus tard, toujours au New Morning « Chet commence à chanter puis embouche sa trompette, le son ne sort pas, les gens sont déçus… » Et même plus.

Oui, I remember Chet.

The Shop Assistants ! On pourrai croire ce disque sorti au début des années 90 tant il rappel le son de cette époque, il date pourtant de 1986 et est produit par Mayo Thompson du fameux groupe Red Krayola. Il n'y en aura pas d'autres.

Un groupe canadien quelque part entre les Stooges et le Velvet qui les ont fascinés, la même énergie augmentée de quelques sons électroniques. La première face est une démo de 74 et la seconde un live qui date de 75 le groupe jouant sur le toit de Jackson Square à Hamilton. Finalement l'album est sorti en 89 et a subi plusieurs rééditions, la dernière datant de 2012 chez Get Back. Du bon rock bien péchu mâtiné de punk!
Rockit l'a également en magasin

C'est sympa de le signaler... mais moi je ne l'ai qu'en CD

Je voulais revenir un peu sur Ananda Shankar parce que si cet album plutôt honnête attire surtout les amateurs de musique psychédéliques pour ces reprises un peu kitsch, il cache aussi le reste de sa discographie.

Mal aimé par les amateurs de World Music car trop batarde, trop occidentalisé. Et délaissé par les amateurs de Pop/Rock car trop "World" c'est justement pour moi ce qui fait l'attrait de ses disques qui devraient plaire notement a ceux qui écoutent du Rock Progressif. Je ne qualifierait pas sa musique de World Prog parce que ça veut pas dire grand chose et je risque de faire fuire tout le monde... mais c'est un peu ça quant même mais laissons la musique parler



Extrait de l'album "2001" datant de 1984 :

Le tout dernier Julien Doré! J'en crève!! envie de danser!!!