Eh oui, on vit quand même une époque assez géniale, où l'on peut profiter d'une formidable diversité artistique, et de multiples sources de plaisir par la même occasion! Et ce qui est vrai de la musique l'est plus généralement de tous les arts, la peinture, le cinéma, la littérature... Comment ne pas être reconnaissant envers tous ceux qui essaient de proposer d'autres choses, même si cela peut demander un effort au départ pour l'apprécier. Il faut arriver à trouver la "porte d'entrée" (il y a un bon film sur le sujet, "Le goût des autres" avec J.-P. Bacri )

Je ne suis pas tout à fait d'accord pour Iron Maiden. On passe du (Heavy) punk (Iron Maiden / Killers) au heavy metal avec le départ de Di Anno.
En 87, changement de style avec Somewhere in Time puis ensuite avec Virtual 11 (par exemple).
Enfin bref, je ne suis pas spécialement fan mais j'aime bien piocher dans leur différente périodes.

La voix de la sagesse! Notre époque est à la fois stressante et privilégiée, avec cependant le sentiment, parfois, de se promener sur une corde raide au dessus du vide...




J'aurai pu dire Creedence ou Led Zep ou même certaines périodes des Stones pendant une pourtant très longue carrière. Le "son" les identifie immédiatement et assure les ventes, ça ne veut pas dire qu'ils soient mauvais, loin de là...

oui, tous ces groupes 60's 70's les classiques du rock n'étaient pas mauvais bien sur et nombreux d'entre nous les ont beaucoup écoutés et au bout d'un moment on a envie de découvrir d'autres formes de musique.

...L'album On The Road Again des Rockets

Voici une petite curiosité, pour moi tout du moins, que j'ai découvert en broc il y a deux semaines. Je le sort du lot avec mes autres trouvailles, je jauge la pochette, je me dis "mouais", je jauge le disque je me dis "mouais... C'est rayé". Finalement je me dis que je connais pas, que la pochette ne m'inspire pas confiance et que le disque est pas mal masiblé... Mais pour 2€ je prend!



Je viens de me le passer pour la première fois aujourd'hui. Et il en ressort un mélange sympa de Space Rock / Disco. Je ne suis pas fan du son des claviers par certains moment, un peu kitsch à mon gout, très Jean Michel Jarre, mais le reste est franchement bien orchestré. On retrouve une reprise vraiment très bonne dans le genre de la chanson On The Road Again, d’où le titre de l'album. Rockets, ou les petits français de Paris, finalement une découverte assez sympa. Je ne vaut absolument pas Cush pour ses rubriques excellente alors je vais m'arrêter la
Tout de même une petite écoute.

On The Road Again:

.. un disque de 1000 morceaux !




ça s'appelle "RRR-1000 Lock Grooves" et c'est sur RRRecords
20 artistes qui ont chacun concocté 50 morceaux. Parmi eux des figures importantes de la scène noise/glitch/ambient/etc, comme Otomo Yoshihide, Lasse Marhaug, Kevin Drumm, Francisco Lopez...
Voici le lien Discog pour voir la liste complète
Chaque pochette est une pièce unique, faite à partir de collages.

Il s'agit tout simplement de sillons continus qui donc se répètent en boucle, comme ceux qu'on trouve parfois en fin de galette (cf le Sergent Pepper édition originale mono anglaise).
Bien évidement et comme vous vous en doutez il faut déplacer le bras à chaque sillon et laisser agir le temps souhaité. Idéal pour rendre fou les voisins !



A ce propos : petit article wiki
et surtout 2 chouettes BD de Jean-Christophe Menu : "Lock Groove Comix"


Le label RRR n'en est pas à son premier coup d'essai. Il avait déjà sorti un 45 t du même type, et un album avec 500 morceaux :

A propos du sillon sans fin il y a également le Métal Machine Music de Lou Reed qui termine sa face 4 de cette façon, on peut penser aussi à Datashock. Côté bidouillage on peut penser aussi à l'album de Jack White qui compile ce genre d'effets, même si on s'éloigne franchement de la création musicale pour sombrer dans le marketing...
Ce qui n'est pas le cas dans l'objet ludique et unique que tu nous présentes...

Parmi les perles trouvées ce week end, il y a celui-ci dont je suis particulièrement content!!



Pressage originale de 1962 dans un état impeccable, aussi bien disque que pochette.

Joli !!

Ah oui joli !!

Tiens c'est marrant moi ce weekend j'ai trouvé le "confidentiel" du grand Serge mais pas l'original (qui date de 63) juste la réed de 84, content quand même car ça ne court pas spécialement les rues, enfin....les VG.

.. Il y a depuis peu le premier album des Sheriff! Groupe punk Montpelliérain formé en 1984 et actif jusqu'à la fin des années 90. Les Sheriff n'ont rien à envier à leurs pères américains. Punk d'un punch incroyable, attention aux zoreilles

Oh j'avais pas vu ça, ouais moi j'aime bien cet album des Rockets, pour infos le groupe possède encore une côte énorme en Italie et en Russie ou ils jouent devant des milliers de gens.

heu comment dire ..... c'est beau et les Sheriff

Ca, les Shérifs ça envoie...
Souvenir: Un festoche Punk improvisé à Jonquières (84), fin d'un concert, tout le monde part vers l'abreuvoir et... Les premières notes des "Deux Doigts Dans La Prise"... On se retourne, et ils étaient sur scène. Concert surprise...

Ça à dû donner comme il faut ce concert en plus j'imagine que ça devait pas être trop le genre de groupe à se faire prier pour jouer Je suis bien content de l'avoir trouvé, en plus le prix était cadeau.

Ça vous est surement arrivé. Vous achetez un lot, vous nettoyez, vous écoutez et au milieu de trucs que vous appréciez plus ou moins "ha, celui là je le garde"
Je me suis donc gardé les chaussures
Je dirai genre fusion pop, psyché, new wave. L'album date de 1979.

voix, guitare: Jeff Murphy
Batterie: Skip Meyer
Voix, guitare: Gary Klebe
Voix, Basse: John Murphy

Groupe US de grande longévité 1er album en 1974, dernier en 2012.









2 petis morceaux pour le fun

Ah oui Shoes !!! un groupe très sympa de power pop comme on dit (traduire de la pop pas gnan gnan et péchue), je les ait découvert sur une compil du label Fanclub (subdivision de New Rose) que voilà :

Une compil très sympa qui contient quelques "tubes" imparables comme le "Hush Hush" des Plimsouls et le "Mayday" des Shoes :

Cet album de Costes : "Le Fantôme d'Archie Shepp"





Comme vous vous en doutez ce n'est pas une énième compilation pour Hôtel (parait-il) distingué , mais l'oeuvre de Jean-Louis Costes, performeur trash passé maître dans l'art de la scatologie. Rien à voir donc avec les ambiances de bar lounge à la con...
Pour sûr l'homme ne laisse pas indifférent et suscite généralement le rejet. Il faut dire qu'avec ses impro foutraques, ses délires porno, ses cris de haines, ses provocations blasphématoires et oeudipiennes, les excès scandaleux en tout genre, il y a de quoi faire peur et provoquer dégout et indignation. « C'est de la merde - c'est à chier - du foutage de gueule ! » entend-t-on la plupart du temps...
C'est en partie vrai, seulement toutes ses vociférations hallucinantes et ce mauvais goût pour l'auto dénigrement révèlent un homme écorché vif, qui crache sa haine pour qu'on l'aime, tout simplement. (Les amateurs de COUM transmissions, de Georges Bataille et Antonin Artaud apprécieront).

Costes est donc à la fois scandaleux, drôle et touchant.

Quel rapport avec Archie Shepp me direz-vous ?
Costes s'en explique :
« Ce qui s'est passé en fait
c'était pendant un concert
ah mais c'était un truc dingue, sérieusement
j'étais tombé c'était un truc c'était la fédération anarchiste
je sais pas par quel erreur de programmation j'étais avant Archie Shepp !
Non mais n'importe quoi mais bon
et les mecs m'ont tellement sifflé que j'ai pris le micro, par énervement,
j'ai baissé mon froc et je l'ai mis comme ça dans mon cul
après résultat je remets le truc sur le pied de micro, Archie Shepp voulait pas monter sur scène, parce qu'il y avait un micro sale
là j'avais fait le show hein"
ça a stoppé le festival »

et le fantôme de Shepp vient donc aujourd'hui le hanter dans ce concert (joué au piano « à queue » évidement)
Là encore, derrière la gaudriole – et le choix de la pochette en atteste - j'y vois personnellement un hommage au free-jazzman, à l'homme en colère, à l'improvisateur résistant.
Desproges ne disait-il pas lui même : « l'artiste montre sa bite pour mieux cacher sa pudeur »

à écouter ICI

En tant que fan de Shepp il me le fallait, autant d'irrévérence envers le vieil homme ne pouvait que lui renvoyer un peu de gloire de son illustre aîné. Une bonne poilade quand même!

Pour rester sur Shepp, ce week end de juillet où les forumeurs désertent le site, a vu cependant s'afficher dans le topic vedette du fofo, les retours de broc, un superbe enregistrement de Shepp chez Saba, enregistré en 1967 lors du Donaueschingen Music Festival :



Life At The Donaueschingen Music Festival-(1967)

Enregistré live à la «Musiktage Donaueschingen », Octobre 21, 1967.
MPS 1967 (réf. MPS 15004)

Archie Shepp (saxophone), Jimmy Garrison (bass), Beaver Harris (batterie), Grachan Moncur III (trombone), Roswell Rudd (trombone)

Face1: One For The Trane, Partie I (22:00)
Face2: One For The Trane, Partie II ( 21:45)

John Coltrane est mort cet été- là, on comprend de suite l’intitulé du morceau joué ce soir-là, à Donaueschingen, non loin de la source du Danube… Un titre unique, séparé en deux parties, car la capacité de stockage des albums ne permet pas de dépasser une certaine durée par face, on comprend aussi pourquoi Jimmy Garrison, le gardien du temple, est là.

C’est d’ailleurs lui qui ouvre l’album, par une introduction sous forme de solo, comme il le faisait autrefois, avec le maître, quand il jouait les premières notes de « My Favourite things ». La basse est ronde, belle, grave, Jimmy Garrison puise sa force dans le souvenir, même si le quartet sublime s’est disséminé, il en reste la flamme présente à chaque vibration de corde, comme si l’ombre du passé surgissait à nouveau, il en porte la mémoire dans ses doigts, accompagné des seules percussions, concentré, il offre pendant plus de sept minutes un sublime hommage au compagnon qu’il a toujours aimé et admiré
.
Le rythme devient hypnotique, Beaver Harris marque le tempo, Shepp joue du saxophone, d’abord par bribes, souffle court, petites touches espacées, puis plus volubile. Après le mot la phrase… Les trombones avancent, duo improbable, Roswell Rudd qui a appris en jouant du Dixieland et qui ferraille en vociférant maintenant avec les ténors du free, et Grachan Moncur III, de l’école de Ray Charles, au timbre plus doux, avec ce son qui glisse et qui coule… Cuivres et anche se mélangent, dialoguent, se poussent et s’encouragent…Une longue chevauchée s’amorce, dans l’urgence, les trombones lancent leurs banderilles, tout s’accélère, souffle et repart de plus belle. La section rythmique explose en gerbes multi directionnelles, Beaver Harris pousse comme un damné tandis que Jimmy Garrison marque le cap et relance encore et encore… Fer de Lance, Shepp fonce, Shepp brûle, incandescent, il s’élance soutenu par l’excellence de la seule section rythmique, il décortique et met en pièce, offre une vision hallucinée, en hommage à l’ange tutélaire. Le duo des cuivres se joint au groupe et le renfort s’avère décisif, les trombones véhiculent, par leur présence même, le souffle de la tradition, marches brinquebalantes, rythmes éclatés et swing suggéré, comme offerts à la colère féroce de Shepp… ainsi s’achève cette formidable première face.

La seconde face s’ouvre comme la première, à ceci près que c’est Archie Shepp qui joue en solo, sans accompagnement, le saxophone parle, crie, hurle et pleure, les notes bleues s’immiscent et nous surprennent, se forgent une place hors du temps. Les trombones s’ajoutent et se greffent, avec l’appui de la rythmique. Jimmy Garrison joue comme avec Coltrane, mélodieux et grave, le son est plein, le socle est solide. Beaver Harris à l’arrière fait tinter ses cymbales et rouler les tambours, les rythmes évoluent, se brisent, et la musique se fait tendresse et douceur, l’archet caresse la corde et la baguette fait tinter la cymbale, recueil… Le groupe reprend alors une assez longue version de The shadow of your smile, introduisant une pause mélodique au milieu de cet océan free, le saxophone pleure et les trombones se lamentent… La ballade est magnifiée par la volubilité des cuivres à l’unisson et la machine repart, tout en rapidité et énergie, tout s’accélère, les trombones s’activent en un soutien répétitif, Archie est sur la brèche, sans cesse, il délivre une performance puissante, hors du commun, sans temps mort ni repos… Retour enfin à une nouvelle citation du thème, au calme, à l’apaisement … Ainsi le disque s’achève, sous les applaudissements, apportant une nouvelle pierre considérable dans le jardin de la New Thing…

Performance hallucinante, dans la droite lignée de The Magic of Ju Ju.

Steve Miller Band


1968 VS 1976





8 ans séparent ces 2 productions représentatives de la carrière du Steve Miller Band. Pas grand chose à voir entre "Sailor", 2ème LP représentatif de la période 66-70, rock, blues, acid, psyché et la période 73-77 qui distillera un rock beaucoup plus pop, soft, ballades ; 2ème période également plus décriée par les puristes qui reprocheront un côté beaucoup plus commercial, mais pourtant extrêmement agréable à écouter. les 2 n'étant pas forcement antagonistes (avis parsonnel que je partage )


Après avoir trainé ses basques à Chicago dans les années 64-65 (Goldberg - Miller Band), Steve part pour la Californie, terre native s'il en est du psychédélisme. Cependant SMB distille un style beaucoup plus anglais, proche du Cream ou du Floyd que du Dead ou de l'Airplane. Durant cette période Psyché sortiront 5 albums:

1968 Children of the future
Sailor 1968
Brave New World 1969 avec un certain Paul Ramos, alias Paul Mc Carney dans le morceau "my dark hair"
Your Saving Grace 1969
Number 5 1970

Durant cette période, le psychédélisme affirmé au départ, s'estompera au fur et à mesure des albums pour se diriger progressivemnt vers la période suivante beaucoup plus ciommerciale et lucrative.

Après 2 albums suivants qui n'ont pas enthousiasmé les foules, "Rock Love" en 71 et "Recall the beginning...." en 72, SMB rentre dans le dur de sa seconde période avec l'immense "the Joker" en 1973. . Définitivement terminé le psyché, bienvenue dans la pop-rock, la ballade, le soft avec des titres et de nombreux hits que les radios passeront en boucle. Mais les fans de la première heure jugeront cette musique trop simpliste et n'y retrouvent plus leur compte. Ils le délaissent purement et simplement. Le hit mondial "The Joker", ce n'est plus pour eux.

Après "The Joker" Miller prend des vacances pendant 2 ans pour revenir plus fort et toujpurs sur le même créneau avec
en 1976 "Fly Like en Eagle"
en 1977 "Book of Dreams" La pop -rock mélodique est à son apogée. La voix reconnaissable entre toutes est bien posée, le son est bon, les solis de guitare au millimètre, les effets sonores des intros sont agréables, les salles de concert explosent. Tout baigne dans le "monde beau et rose" su SMB ! et c'est vrai que c'est agréable à écouter après une journée de stress au boulot ou pour un reveil en douceur. Viendra ensuite "Abracadabra" la goutte d'eau qui fait déborder le vase des vieux admirateurs de la première période. Le SMB est toujours en activité se laissant doucement aller, fort de ses succès indéniables des 70's.

4 morceaux significatifs des 2 périodes tirés donc de "Sailor" et de "fly like an eagle" les 2 LP's que je possède. On peut également remarquer la différence de style des 2 pochettes.

une que j'adore

Ils étaient à St Francisco