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Hommage à Klaus Schulze : ma collection de vinyls

Non Connecté manu2
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Posté le 10/05/22 à 19:26
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Klaus Schulze naît en 1947 à Berlin, d'un père écrivain, et une mère danseuse. Sa carrière va être riche en collaborations, notamment avec Rainer Bloss, Pete Namlook et Lisa Gerrard. Il va également faire partie de plusieurs groupes, et pas des moindres, tels que The Cosmic Jokers, Ash Ra Tempel, et Tangerine Dream, soit la fine fleur de la musique électronique allemande.

En 1972, il se lance dans une carrière solo très prolifique en albums. Klaus Schulze va très tôt enregistrer tous ses concerts, ce qui va lui permettre de sortir énormément de disques, telle la Ultimate edition, qui comprend pas moins de 50 cds... Il n'aura de cesse durant plus de 50 ans de carrière, de jouer sur ses synthétiseurs et son "Big Moog", pour produire une musique électronique particulièrement élaborée, pionnière dans le domaine.

Klaus Schulze meurt le 26 avril 2022, alors que son tout dernier album, tout juste achevé, doit sortir le 10 juin de cette même année.

I - Les albums

Il va m'être compliqué, voire impossible, de commenter les longues plages musicales de cet instrumentiste de génie. Et je vais aussi oublier l'exhaustivité de sa discographie, au profit de ce que je possède, soit tous les albums jusqu'en 1991. Je vous propose donc un parcours en images parmi les nombreuses éditions en vinyl du Maître.

On commence par une compilation, "The Klaus Schulze sessions" qui reprend 2 albums de ses débuts.

Le premier, c'est "The cosmic jokers", enregistré en 1973, et sorti par le manager du groupe sans le consentement des membres... et c'est déjà tout simplement excellent, avec une musique plutôt sombre et méditative. 2 titres : "Galactic joke" et "Cosmic joy".

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Le second disque reprend l'album "Join inn" de Ash Ra Tempel, avec les 2 titres "Freak'n'roll" et "Jenseits". La musique est plus enlevée, avec davantage de percussions, moins profonde que celle des "The Cosmic jokers".

La pochette ouvrante de "The Klaus Schulze sessions" :

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Posté le 11/05/22 à 20:25
On continue avec les collaborations de Klaus Schulze. C'est dès 1969, qu'il croise Edgar Froese et devient ainsi le batteur sur le tout premier album de Tangerine Dream : "Electronic meditation". Il n'ira pas plus loin avec ce groupe, trop occupé à former Ash Ra Tempel avec Manuel Goettsching... Et puis, ce qui va passionner Klaus Schulze, ce n'est pas la batterie, mais l'orgue électrique. Car malgré le titre de l'album, il n'y a pas tant que ça d'électronique, vu que musicalement, ça tend plus vers le free jazz, avec des bruitages ajoutés, et des textes parlés.

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En 1973, Klaus Schulze participe à un projet initié par un artiste peintre, une oeuvre musicale sur le tarot divinatoire. Il y a de bons moments, même si le résultat est un poil hermétique. On va donc passer en revue les différents personnages du tarot, tels le magicien, la fortune, le diable...

La pochette ouvrante de "Electronic meditation" :

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La pochette ouvrante de "Tarot" :

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Posté le 12/05/22 à 18:43
C'est en 1972 que Klaus Schulze décide de lancer sa carrière solo... et gageons qu'il ne devait sûrement pas se douter, à l'âge de 25 ans, qu'elle allait être aussi prolifique. Son premier album, une symphonie quadriphonique pour orchestre et machine électronique, s'intitule "Irrlicht". Plus que de musique électronique, il s'agit surtout d'arrangements originaux pour l'époque, avec notamment l'enregistrement d'un orchestre symphonique, composé d'instruments à cordes et à vent, joué à l'envers.

A gauche, le pressage français et à droite, le pressage allemand :

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Posté le 13/05/22 à 18:38
1973, nouvel album : "Cyborg", qui contient pas moins de 2 disques de musique sombre, délicate, au tempo lent. Pas de batterie, mais des nappes hypnotiques qui tournent dans de fausses boucles. Et comme sur "Irrlicht", l'ajout d'une bande sonore d'un orchestre, réarrangée en studio. C'est sublime !

A gauche, le pressage français, et à droite, le pressage allemand :

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L'intérieur de la pochette ouvrante du pressage français :


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L'intérieur de la pochette ouvrante du pressage allemand :


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Posté le 13/05/22 à 19:58
Une petite vidéo:


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Posté le 16/05/22 à 18:21
En 1974, paraît l'un de mes albums préférés : "Black dance". Un disque étonnamment actuel et moderne, qui me fait penser à de la techno faussement répétitive et très élaborée. Toujours enregistré à Berlin, Klaus Schulze peut se targuer d'être un véritable homme orchestre : synthétiseur, orgue, piano, percussions, trompette, et guitare !

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"Picture music" sort en 1975. L'usage avant-gardiste du synthétiseur et de l'orgue deviennent alors la marque de fabrique de Schulze, qui délaisse progressivement tout instrument acoustique à leur profit. Un titre par face, "Totem" de 23'45" et "Mental door" de 23'00, nous emmènent dans un voyage sonore hors du temps. J'apprécie également les pochettes daliniennes de cette époque.

La pochette ouvrante de "Black dance" :

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Posté le 17/05/22 à 18:35
On reste en 1975. Klaus Schulze continue à aligner les chefs-d'oeuvre musicaux avec, entre autres, "Timewind". On connaît le goût prononcé de Schulze pour la musique classique, mais là, il va plus loin qu'un simple ajout de bande sonore. C'est un véritable hommage qu'il rend à un compositeur qu'il vénère, Richard Wagner. Et on verra plus tard dans sa discographie, qu'il n'a pas fini de s'en inspirer...

2 titres sur cet album : "Bayreuth return", du nom de la ville de prédilection de Wagner qui y a créé en 1876 le célèbre festival de musique classique, qui se déroule encore de nos jours. Et "Wahnfried 1883", qui est le nom de la maison de Wagner à Bayreuth où il fût inhumé en... 1883. "Wahnfried" signifie "Paix des illusions".

Klaus Schulze utilisera par ailleurs le pseudo de Richard Wahnfried pour certaines de ses oeuvres plus personnelles.

On retrouve les formidables artworks des pochettes de cette époque, qui créent une continuité visuelle et artistique au fil des albums.

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La pochette ouvrante de "Timewind" :


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Posté le 18/05/22 à 18:16
C'est en 1976 que paraît le 6ème album, intitulé "Moondawn", enregistré non plus à Berlin, mais à Francfort. On peut entendre pour la première fois, le Big Moog, accompagné des instruments habituels tels que l'ARP 2600, l'orgue FARFISA, l'ARP Odyssey, ou encore le synthétiseur EMS.

C'est devenu une habitude : seulement 2 titres pour régaler nos oreilles, "Floating" de 27'15", et "Mindphaser" de 25'22".

A gauche, le pressage français, et à droite, le pressage espagnol :

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Posté le 19/05/22 à 20:02
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En 1977, le frère aîné de Klaus meurt d'un cancer. Son nouvel album, "Mirage" lui est donc tout naturellement dédié. "Velvet voyage" est un titre particulièrement intense, avec des graves profonds, qui vous transporte vers l'au-delà. En face B, "Crystal lake", est plus doux et paisible, comme un repos éternel.

"The dream is reality because you are living the dream, and your dreams control your reality." - KS 1977

La pochette ouvrante de "Mirage" :

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"X", une seule lettre pour un chef-d'oeuvre ! Nous sommes en 1978, et l'inspiration de Klaus est ici ouvertement affichée grâce à sa passion pour la lecture, allant de Frank Herbert à Friedrich Nietzsche. Et ces écrivains vont devenir les titres des morceaux de "X". Ce double album, très rythmé, avec des boucles sonores ingénieuses, forme un tout cohérent, jouissif et très moderne. Du très grand Schulze ! Cerise sur le gâteau, un livret est inclus, présentant des photos et des partitions.

Quelques pages extraites du livret de "X" :

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Posté le 20/05/22 à 18:34
...et la transition est toute trouvée pour 2 disques sortis en 1977, qui sont des BO du film X "Body love". Pour l'anecdote, la vedette, c'est Catherine Ringer, future chanteuse des Rita Mitsouko !

Le volume I propose 3 titres : "Stardancer", "Blanche" et "PTO", afin de rythmer les ébats sexuels de tout ce beau monde. "Blanche" est un titre un peu plus faible, en cela qu'il est très calme, par rapport aux 2 autres emmenés avec maestria par la batterie de Harald Grosskopf.

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Devant le succès du 1er album, voici la suite : "Body love vol 2", avec 3 titres supplémentaires : "Nowhere - Now here", "Stardancer II", et "Moogetique". Et pas besoin d'avoir vu le film, pour être emporté par les nappes de synthé et l'ambiance électronique planante qui se dégage de cette oeuvre hors du commun.

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Posté le 23/05/22 à 19:17
En 1979, nouvel hommage de Schulze à Frank Herbert, en lui dédiant cette fois-ci tout un album, du nom de son oeuvre la plus célèbre : "Dune". La pochette métallisée, plutôt intrigante, est en fait une image vidéo du film "Solaris" de Andreï Tarkovski.

Le titre "Dune" occupe toute la face A, en commençant par une introduction inquiétante, avant de nous emmener dans un voyage éthéré sur Arrakis.

En face B, "Shadows of ignorance" nous surprend par la présence d'un texte écrit par Schulze et chanté par Arthur Brown.

Daylight glitter, no shadows,
See the pattering all go
Across the desert of the snow
From where lands of sunshine birth
to the snowclad coldwide earth.


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Klaus entame les années 80, en se renouvelant toujours et encore. "Dig it", vient apporter une nouvelle pierre à l'édifice de l'électronique pionnière et synthétique, grâce à l'utilisation de l'ordinateur GDS.

Extrait d'une interview de Klaus à cette époque :

"I didn't use traditional analogue synthesizers. I only used the G.D.S. the most advanced synthesizer computer worldwide. (...) No question for me : The eighties are electronic ! And synth-computers are the leading instruments of this era".

Il en résulte un son complètement différent de ses précédents albums, avec une musique dont le rythme est moins axé sur les nappes répétitives et davantage sur les percussions électroniques. C'est sûrement moins original, mais parfaitement inscrit dans l'époque, et permet au Maître de se renouveler avec talent.

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Posté le 24/05/22 à 19:48
Décidément, Klaus Schulze aime bien se contredire. Si sur "Dig it", il clame qu'il ne reviendra jamais en arrière, alors qu'il reprendra quelques années plus tard ses anciennes machines pour délaisser l'ordinateur, trop formaté à son goût, eh bien sur "Live", il annonce que c'est son premier et dernier disque live...

4 titres, un par face, sur ce double album enregistré entre Paris, Amsterdam et Berlin : "Bellistique", "Sense", "Heart", et "Dymagic". Cette dernière plage, de plus de 31 minutes, est chantée par Arthur Brown de manière emphatique et lente, ce qui crée une ambiance singulière et réussie.

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"Mindphaser" est une compilation sortie en 1981 dont l'utilité se discute, puisqu'elle ne fait que reprendre, et pas toujours en intégralité, 4 titres extraits des albums de Schulze : "Some velvet phasing", "Mindphaser", "Moogetique" et "Weird caravan".

La pochette ouvrante de "Live" :

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Le poster inclus dans "Live" :

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Posté le 25/05/22 à 19:49
On reste en 81, avec l'album "Trancefer". 2 titres de "seulement" 18 minutes : "A few minutes after trancefer" et "Silent running". Ce dernier est inspiré par un excellent film, du même nom, qui est une fable écologique et spatiale sur la déshumanisation de notre environnement. A noter, qu'il s'agit de la 1ère collaboration de Klaus avec Michael Shrieve aux percussions, qui ne restera pas sans suite...

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1982 : pas de disque ! Klaus se rattrape en 1983 avec un double album intitulé "Audentity". Accompagné une fois de plus par Michael Shrieve, mais aussi par Rainer Bloss (avec qui il fera également d'autres collaborations), et Wolfgang Tiepold au violoncelle, Klaus Schulze cherche d'une manière évidente à se renouveler. Les différents titres oscillent entre expérimental, musique concrète et informatique. Le mélange de titres courts, longs, rythmés, calmes, d'instruments électroniques et acoustiques, en font un album décousu et peu plaisant dans son ensemble. A mon oreille, l'un de ses albums les plus faibles.

La pochette ouvrante de "Audentity" :

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Posté le 26/05/22 à 20:03
Toujours en 1983, nouveau double album en concert et en duo avec Rainer Bloss : "Dziekuje Poland live". La captation sonore est excellente, et nous replonge dans les grandes heures électroniques du meilleur de Schulze.

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Pour les fans les plus assidus, sortie également d'un album interview en allemand. Schulze est interrogé par Michael Weisser, un autre compositeur de musique électronique, qui réalisera par ailleurs en 1990 un album produit par... Klaus Schulze !

La pochette ouvrante de "Dziekuje Poland live" :

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Posté le 27/05/22 à 20:14
Retour à la BO de film, en 1984, avec "Angst", du réalisateur Gérard Kargl. L'histoire racontée est celle d'un psychopathe qui déambule dans une zone résidentielle, tuant au hasard de ses rencontres. Un excellent film, peu conventionnel sur le fond, avec un acteur principal impressionnant. Et une musique inspirée pour l'accompagner dans sa folie.

Il est à noter que le réalisateur a d'abord demandé la musique à Klaus Schulze, avant de réaliser le film, afin d'adapter au mieux les différentes scènes.

Klaus Schulze : "It was such a crazy movie that I wondered whom they actually should arrest : the director or the killer..."

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La même année, retour de son acolyte, Rainer Bloss, pour un nouvel album en duo intitulé "Drive inn". 7 titres, donc des morceaux plus courts, qui en font un album varié et très agréable.

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Posté le 30/05/22 à 18:34
Toujours en 84, sort "Aphrica", un album en collaboration une fois de plus avec Rainer Bloss, mais aussi avec la participation d'un peintre, Ernst Fuchs, qui gère ici la partie chantée et parlée. Et si Klaus Schulze va renier cet album, arquant que le chant appuyé de Fuchs est risible, je trouve au contraire, que l'ensemble est plutôt agréable et inattendu. Certes le chant est grandiloquent, mais accompagné par l'électronique de nos deux compères, ça passe et donne un résultat surprenant et pas désagréable.

Hasards de la vie, Fuchs décédera en novembre 2015, et Bloss un mois plus tard, en décembre 2015.

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Retour à une musique plus conventionnelle et Schulzienne, avec "Inter Face", comprenant, entre autres, le titre "On the edge" qui lorgne vers la pop, et un long titre éponyme qui occupe toute la face B, plutôt réussi.

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Posté le 31/05/22 à 18:45
Enregistré entre 1979 et 1983, aussi bien en Allemagne qu'aux Etats-Unis, et en collaboration avec Michael Shrieve et son frère Kevin Shrieve, voici "Transfer station blue". Michael Shrieve est un percussioniste, qui a, comme on l'a vu précédemment, déjà travaillé avec Schulze, mais qui a aussi officié au sein du groupe Santana, et participé à des albums de Mick Jagger et Roger Hodgson. Quant à Kevin Shrieve, il est guitariste.

5 titres composent ce vinyl blanc, au tempo tantôt lent, tantôt rapide, et au mélange d'instruments acoustiques et électroniques.

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Posté le 01/06/22 à 19:33
Nous voici en 1986, avec "Drive inn 2", toujours avec l'acolyte Rainer Bloss. Et c'est avant tout un album écrit et interprété par ce dernier, Schulze se "contentant" de le produire. C'est un disque assez plat, avec des musiques peu originales, la faute peut-être à la courte durée des titres : à peine rentré dedans, on en sort déjà. Mention spéciale à "Dessert inn", le titre qui est de loin le plus schulzien de cet album.

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La même année, sort "Dreams" qui présente une avalanche maîtrisée de sons issus des Roland, Korg, Akai et autres Fairlight. Le tout a un rendu proche d'une musique classique, bousculé dans ses dernières notes par un chant écorché à la Sopor Aeternus.


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Posté le 02/06/22 à 19:19
Andreas Grosser, claviériste, qui avait déjà travaillé avec Schulze sur "Dreams", remet le couvert en 1987, avec l'album "Babel". L'histoire ne dit pas si la communication entre eux a été compliquée, toujours est-il qu'ensemble, ils vont gérer la composition, la musique et le mixage de pas moins de 13 titres ! C'est assez rare pour le signaler, même si ce sont en fait des morceaux qui s'enchaînent.

Et la face B, qu'est-ce qu'elle est belle ! Sur un rythme lent, une musique angélique nous transporte en apesanteur, jusqu'à un chaos bruitiste.

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L'année suivante, "En=Trance" est enfin de nouveau une oeuvre solo de la part d'un Klaus en grande forme. 4 titres pour ce double album, vont ravir nos oreilles : "En=Trance", "α-Numérique", "Fm Delight" et "Velvet system" renouent avec le passé, tout en conservant les touches de modernisme que le Maître a l'art de distiller.

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Posté le 03/06/22 à 19:09
"Dresden imaginary scenes" paraît en 1990. C'est un disque un peu particulier, car suite à l'avènement du compact-disque, on va se retrouver avec la moitié de l'oeuvre ! En effet, sur le vinyl figurent uniquement les parties 3 à 5, alors que sur le double cd, on a l'intégralité de 1 à 5...

Ces 3 parties sont en fait le prolongement studio d'un concert donné à Dresde, en ex RDA, peu avant la chute du mur, en 1989. Le concert étant limité en temps pour des raisons politiques et sociales, Klaus Schulze n'a pu terminé l'oeuvre commencée en concert que dans son studio; d'où le "imaginary scenes" dans le titre, puisqu'il s'est alors imposé de composer une suite collant parfaitement avec le live.

L'ensemble est une musique symphonique majestueuse, avec pas mal de piano électronique dans "Dresden three", et de belles nappes synthétiques dans "Dresden four" et "Dresden five".

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Toujours en 1990, "Decent changes" et "Percussion planante" composent le 21ème opus solo de Schulze, intitulé "Miditerranean pads". L'édition vinyl réalise l'exploit de ne pas comporter le morceau titre, "Miditerranean pads", uniquement disponible sur le cd... On ne boudera néanmoins pas son plaisir avec des compositions originales et variées, où la percussion électronique devient l'élément central.

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Posté le 06/06/22 à 22:16
En 1991, sort "Beyond recall". 4 titres dans la droite lignée de ce que sait faire de mieux Klaus, "Trancess", "Brave old sequence", "The big fall", "Airlight". A l'image de la pochette, on imagine le lac de Lamartine bercé par une brise, sur lequel un duo de cygnes vient flirter dans le calme ambiant. Au loin, des notes synthétiques, mâtinées de vocalises aériennes, sublimées par quelques notes de piano, viennent se mélanger avec le clapotis de l'eau.

" Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !


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Posté le 07/06/22 à 22:53
II - Les maxis 45 tours

Seulement 2 maxis à l'actif de Klaus Schulze. Et justement "Macksy", c'est le titre de ce premier disque ! Sorti en 1985, il offre 2 inédits : le titre éponyme, très dynamique, qui pourrait parfaitement coller à un épisode de Miami Vice, et "Pain", beaucoup plus dans la veine mid tempo de Schulze.

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"Voices in the dark", maxi de 1996, propose 4 titres remixés, au rythme accéléré dans le style techno / house. Ca ne sied pas à la musique souvent éthérée et calme de Schulze, et lui rend encore moins hommage. C'est dommage, car on pouvait en espérer davantage, vu que l'un des remixers est ni plus ni moins que Pete Namlook, avec qui Schulze va collaborer sur la série des "Dark side of the Moog".

III - Conclusion :

Klaus Schulze a été l'un des pionniers de la musique électronique, et reste encore aujourd'hui une référence. Son éternelle remise en question (ne plus utiliser l'ordinateur, ni le Fairlight, reprendre les concerts...), ses multiples collaborations, que ça soit musicalement ou à la production, sa soif de composer toujours et encore, ont donné une discographie riche, pléthorique et souvent brillante.

Je n'ai que 2 DVD :

- "Body love", DVD non officiel, propose non seulement le film, mais aussi les 2 BO en son surround.

- "Dziękuję Bardzo", signe le grand retour de Klaus à Varsovie en 2008, accompagné par Lisa Gerrard de Dead Can Dance. Grand retour, car ce live fait suite à celui donné en 1983, et initialement paru en vinyl.

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Pour terminer, il ne faut pas rater l'oeuvre ultime du Maître : "Deus Arrakis", qui sort ce 10 juin, en vinyl et CD.

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Merci à tous de m'avoir lu !

Le prochain hommage sera consacré à un autre grand de la musique électronique, et qui vient tout juste de nous quitter : Vangelis

Pour rappel, la liste des hommages publiés sur Vinyl collection :

Mark Hollis
Rachid Taha
Dave Greenfield
Florian Schneider
Freddie Mercury
Daphné Hendricks
George Young
David Bowie
Jim Morrison
Dusty Hill
Klaus Nomi
Djamel Allam
Ian Curtis
Joe Strummer

Non Connecté jimi
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1881 messages
Posté le 09/06/22 à 10:59
chapeau bas

Non Connecté manu2
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Posté le 10/06/22 à 18:31

jimi a écrit :
chapeau bas


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