Détails de l'exemplaire
Scorpions - Animal Magnetism
note : 5/5

Animal Magnetism

Scorpions

LP

2C 070 45933

Harvest

France

1980

A1 Make It Real
Lyrics By – Herman Rarebell
Music By – Rudolf Schenker
3:50
A2 Don't Make No Promises (Your Body Can't Keep)
Lyrics By – Herman Rarebell
Music By – Matthias Jabs
2:55
A3 Hold Me Tight
Lyrics By – Herman Rarebell, Klaus Meine
Music By – Rudolf Schenker
3:57
A4 Twentieth Century Man
Lyrics By – Klaus Meine
Music By – Rudolf Schenker
3:00
A5 Lady Starlight
Bass – Charles Elliot
Cello – Richard Armin
Conductor – Alan Macmillon
Engineer – David Green (3)
French Horn – Brad Womaar*, George Stimpson
Lyrics By – Klaus Meine
Music By – Rudolf Schenker
Oboe – Melvin Berman
Violin – Adele Armin, Victoria Richard*
6:18
B1 Falling In Love
Music By, Lyrics By – Herman Rarebell
4:10
B2 Only A Man
Lyrics By – Herman Rarebell, Klaus Meine
Music By – Rudolf Schenker
3:35
B3 The Zoo
Lyrics By – Klaus Meine
Music By – Rudolf Schenker
5:30
B4 Animal Magnetism
Lyrics By – Herman Rarebell, Klaus Meine
Music By – Rudolf Schenker
6:00

Non Spécifiée

d'une Convention

d'occasion

Non Spécifié


EX (Excellent Etat)


VG++ (Très Bon Etat)

Non

Design, Photography By – Hipgnosis

Klaus Meine – lead vocals
Matthias Jabs – lead guitar, talk box, backing vocals
Rudolf Schenker – rhythm guitar, backing vocals
Francis Buchholz – bass, backing vocals
Herman Rarebell – drums, backing vocals
Additional musicians on "Lady Starlight"
Allan Macmillan – strings and horns arrangements, conductor
Adele Arman, Victoria Richard – violins
Paul Arman – viola
Richard Arman – cello
Charles Elliot – bass
Melvin Berman – oboe
George Stimpson, Brad Wamaar – French horns

La couverture de l'album a été créée par Storm Thorgerson de la firme de design Hipgnosis et, comme pour les premières pochettes de l'album de Scorpions, a été controversée. Cependant, contrairement à plusieurs de leurs précédents pochettes d'album, la controverse n'a pas entraîné le remplacement de la pochette par une pochette alternative. Se souvenant de la photo de couverture, Thorgerson remarqua: «C'était drôle, je ne pense pas que nous ayons compris, nous savions qu'il y avait quelque chose de grossier quelque part.

Animal Magnetism, c'est tout d'abord une pochette une nouvelle fois osée. Signé du studio Hipgnosis, le visuel montre un homme de dos, une femme agenouillée devant lui, un chien à côté... Coquin n'est-ce pas ? Zoophile, diraient certains, puisque le dos de la pochette suggère que c'est finalement le pauvre animal qui se colle à la fellation sous-entendue... Le contenu de l'album est également de deux natures. Alors que Lovedrive ne comportait que du tube, du tube et encore du tube, Animal Magnetism se veut plus complexe, plus difficile d'accès. Même si l'on navigue ici dans des eaux hard rock, il faut, comme pour les albums avec Uli Jon Roth, accorder à l'opus plusieurs écoutes avant d'en appréhender tous les tenants et les aboutissants. Plus sombre et plus lourd que son prédécesseur, Animal Magnetism pâtit de cette comparaison avec le lumineux Lovedrive. Oh pourtant, l'album ne manque pas de titres tubesques et immédiats. En atteste le morceau d'ouverture, « Make it Real », dont le riff énergique constitue une imparable entrée en matière. Très mélodique et débordant d'ondes positives, ce titre signé Schenker/Rarebell confirme que malgré la pression, SCORPIONS en a encore sous la pédale. Le groupe appuie d'ailleurs très rapidement sur la pédale d'accélérateur, en proposant un « Don't Make no Promises » hargneux et au feeling quasi-punk, signé cette fois de la patte Jabs, qui offre là sa première composition au groupe de Hanovre. Paroles d'une irrésistible drôlerie (une nouvelle fois signées Rarebell, dont la plume croque l'amour vénal avec une justesse délectable), solo lumineux, ce titre peu connu constitue pourtant un des meilleurs moments de l'album.

Seul véritable « classique » de l'album (avec « Make it Real »), « The Zoo » en constitue également l'un des morceaux les plus intéressants. Largement inspiré par le séjour américain des SCORPIONS (et notamment cette fameuse 42ème rue de New York), ce morceau devenu un incontournable en concert joue sur deux tableaux, contrebalançant la lourdeur des couplets par une certaine légèreté perceptible à l'écoute du refrain fédérateur et du solo à la talk-box d'un Matthias Jabs peu démonstratif mais d'une efficacité redoutable. Animal Magnetism, ce sont donc principalement des morceaux malheureusement oubliés, la faute à l'ombre portée sur l'album par son prédécesseur. Et si certains titres auraient en effet mérité d'être plus travaillés (le pesant « Hold Me Tight », « Falling in Love »), l'ensemble dégage une aura, une certaine attractivité sexuelle (ce fameux magnétisme animal) qui le rend attachant et délicieusement malsain. Parmi ces réussites oubliées, notons « Twentieth Century Man », dont la cadence et les mélodies vocales répétitives illustrent parfaitement ce titre traitant de l'asservissement de l'être humain envers les machines. Il y a bien entendu également LA ballade de l'opus, la doucereuse et mélancolique « Lady Starlight », sur laquelle un orchestre discret offre une montée en intensité riche en émotions. Un solo magistral de Rudolf Schenker achève l'ensemble, témoignant d'une sensibilité à fleur de peau. Et comment ne pas mentionner le morceau donnant son nom à l'album ? Extrêmement chargé en érotisme, « Animal Magnetism » est un titre lent et sombre, qui voit SCORPIONS lorgner vers son passé marqué de psychédélisme. Entre heavy et doom, un riff pachydermique tapisse l'ensemble, contrebalancé par un Klaus Meine inquiétant et impérial, se faisant autant griot diabolique de chanteur de hard rock. Un titre complexe et qui voit SCORPIONS passer du côté obscur de la force.