Détails de l'exemplaire
Bachelet Pierre  / Musique Du Film - Emmanuelle

Emmanuelle

Bachelet Pierre / Musique Du Film

45T

620 077

Barclay

France

1974


A Emmanuelle
Vocals – Pierre Bachelet
3:06
B Emmanuelle En Thaïlande (Instrumental) 2:28

Non Spécifiée

Non Spécifiée

Non Spécifié

Non Spécifié


Non Spécifié


Non Spécifié

Non

Même si Pierre Bachelet a fondé le groupe Resonance avec Mat Camison en 1973, son plus grand succès a été la bande originale du film Emmanuelle de Just Jaeckin : 1,4 million d'albums et 4 millions de disques simples sont vendus. Bachelet collabore aussi sur les films Coup de tête de Jean-Jacques Annaud, Les Bronzés font du ski, Gwendoline de Just Jaeckin et La Victoire en chantant.

Emmanuelle est un film érotique français réalisé par Just Jaeckin sur le scénario de Jean-Louis Richard d'après le roman éponyme d'Emmanuelle Arsan, mettant en scène Sylvia Kristel dans le rôle-titre, Alain Cuny et Marika Green. Distribué par Parafrance Films, ce film est sorti le 26 juin 1974 en France. Il a donné lieu à une série de films et de téléfilms mettant en scène le même personnage.
Ce fut l'un des plus gros succès du cinéma français, attirant dans les salles françaises près de neuf millions de spectateurs et plus de cinquante millions dans le monde. Le succès fut tel qu'une salle le programma à Paris pendant plus de dix ans, proposant en été un sous-titrage en anglais pour les touristes. Ce succès initia durablement une série de films et téléfilms.

Les années 1960-1970 étaient une époque dite de « libération des mœurs »2 mais le film érotique cherchait encore sa place entre une production de plus en plus hard et un cinéma traditionnel qui jouait avec la séduction.
Le producteur Yves Rousset-Rouard acquit les droits d'un roman à succès d'Emmanuelle Arsan, Emmanuelle, et en proposa l'adaptation à un jeune photographe de charme, Just Jaeckin. Celui-ci n'avait qu'une expérience de la photographie et de la publicité. Le casting réunit une jeune actrice inconnue (et pour cause puisqu'il s'agit d'un modèle néerlandais dont c'est le deuxième film : Sylvia Kristel) et un acteur de renom (Alain Cuny qui connut son heure de gloire avec Les Visiteurs du soir de Marcel Carné).

Alain Cuny, l'acteur principal, a 44 ans de plus que Sylvia Kristel, l'actrice principale. Alain Cuny accepta d'endosser le rôle de Mario à condition que son nom ne soit pas au générique. Le succès du film venu, il se révolta à propos de son nom qui n'était pas assez visible sur l'affiche.

La bande originale est due au chanteur Pierre Bachelet. Une des mélodies utilisées dans le film s'avéra cependant un plagiat de Larks' Tongues in Aspic du groupe britannique King Crimson. Le guitariste du groupe, Robert Fripp, poursuivit les producteurs d'Emmanuelle en justice l'année suivant sa sortie et obtint gain de cause.
Le film sort le 1er juin 1974 dans une combinaison importante (pour l'époque) de 18 salles, soit une capacité de 8 000 fauteuils sur la première semaine (à peu près l'équivalent de L'Arnaque ou du Retour du grand blond qui sortent la même année).
Après une première journée à 15 100 spectateurs à Paris-périphérie, le film réalisa la deuxième meilleure semaine de l'année avec 126 530 entrées. La baisse des semaines suivantes fut minime (105 671, 110 199 et 104 501 entrées). Au bout de huit semaines, le score était de 745 000 spectateurs Paris-périphérie.
À partir de fin 1975, la loi instituant le classement X va relancer le succès de la production des films érotiques de luxe. En effet, privée de l'accès aux films X marqués d'infamie, une partie du public se retourne vers le film de charme. Emmanuelle devient le symbole du cinéma érotique acceptable.
Précurseur, le film de Just Jaeckin devint l'objet d'un culte à travers le monde. Aux États-Unis, Emmanuelle fut classé X, puis ressortit dans une version expurgée la même année. En 1978, c'était le plus gros succès d'un film francophone sur le sol américain. Le Japon fut également conquis ($ 16 000 000 de recette).
En France, le succès se transforma en triomphe historique. Au bout de quatre ans, le score était de 2 500 000 d'entrées à Paris et de 7 350 000 sur la France. Emmanuelle fut projeté pendant 553 semaines sur les Champs-Élysées (UGC Triomphe) ; les cars de Japonais s'y succédaient et les mineurs Français y accouraient dès qu'ils atteignaient leur majorité. Finalement, le film fut retiré en 1985 en ayant attiré 8 894 000 spectateurs en France. Le score sur Paris intra-muros est éloquent : 3 269 187 spectateurs alors que la population parisienne tourne autour de 2 000 000.
En Espagne, Emmanuelle est le long métrage français ayant fait le plus d'entrées depuis au moins 1961 (au 23 septembre 2012) avec entrées.
Des suites furent tournées avec toujours Sylvia Kristel en femme qui se libère (d'autres films essayèrent également de surfer sur la vague). Le succès était toujours là, du moins jusqu'au 4e épisode (en 1984) qui marque la dernière apparition de l'actrice hollandaise dans le rôle qui la rendit célèbre :
Emmanuelle 2 (557 000 spectateurs sur Paris-périphérie)
Good-bye, Emmanuelle (341 000 spectateurs)
Emmanuelle 4 (378 000 spectateurs).
Sylvia Kristel s'essaya au cinéma traditionnel (comme Alice ou la Dernière Fugue de Claude Chabrol en 1976) puis disparut. Elle revint dans les années 1990 en guest-star dans une série TV qui évoquait à nouveau les aventures érotiques de l'héroïne d'Emmanuelle Arsan.
Quant à Just Jaeckin, il connut encore le succès dans la même ligne avec Histoire d'O ou Madame Claude. Il ne résista pas à la disparition du genre et abandonna le cinéma après l'échec de Gwendoline en 1984.
Depuis la carrière d'Emmanuelle appartient à la télévision qui le diffuse régulièrement en deuxième partie de soirée.