Il y a beaucoup de morceaux de Passion Fodder (Théo Hakola au chant, Pascal Humbert à la basse, Bénédicte Vilain au violon) qui me posent mais hélas, elles ne sont pas faciles à trouver en vidéo.

En voici 2 :



Il manque la fin de la 1ère vidéo, désolé. Surtout que le final des chansons est souvent terrible (j'adore la montée en tension de ce dernier morceau).

Les albums de Théo Hakola ou de Passion Fodder font partie de ceux qui, une fois posés sur la platine, ne pourront être enlevés qu'une fois terminés, pas avant...

C'est pas faux ça ! je n'ai qu'un album de Passion Fodder, "Fat Tuesday" et je ne m'en séparerai pas.

En général je ne suis pas très amateur de jolies ballades mais celles de Tim Hardin........je ne me l'explique pas :

Je continue avec Mendelson, découvert ici grâce à Rockit. ce jours là il y avait du beau monde de passage dans les studios:

Alto Saxophone – Emmanuel Bacquet
Alto Saxophone, Baritone Saxophone – Daunik Lazro
Double Bass – Olivier Féjoz*
Double Bass [Bow] – Joëlle Léandre
Drums – Meïr Cohen
Guitar – Noël Akchoté, Pierre-Yves Louis
Organ, Piano – Charlie O.
Sampler – Michel Cloup
Vocals, Guitar – Pascal Bouaziz

Un petit tour par Clifford Brown, mort dans sa vingt-sixième année il a cependant laissé un énorme héritage derrière lui, il a subjugué par sa virtuosité et son art d'interpréter les phrases jusqu'au bout du souffle, inaugurant une voix différente, entre celle de Miles et de Dizzy. Un magnifique trompettiste be bop qui joue ici "la vie facile".

Coleman Hawkins saura donner ses lettres de noblesse au saxophone ténor, souvent resté dans l'ombre, à l'arrière, laissant la vedette au trombone et à la trompette qui mènent le bal depuis les rues de la Nouvelle Orléans. En 1939 il signe son chef d’œuvre "Body and Soul". Un gros son velu, rond, généreux, avec juste ce qu'il faut de vibrato, une belle fuite dans les aigus vers la fin du morceau. Tous les saxophonistes à venir lui devront quelque chose, ainsi qu'à Lester Young.

Quand il a quitté le Velvet Lou avait un bon paquet de chansons dans sa valise, on en retrouve pas mal sur son premier et très bel album, comme ce "Ride into the sun" déjà bien rôdé avec le Velvet...

Ancient Aiethopia est la pièce la plus remarquable de l'album "Jazz in silhouette", marquée du sceau unique du Sun Ra le plus avant-gardiste, jouant de la musique modale et affirmant le rôle premier des percussions, cette composition secrète étrangeté et exotisme, véhiculant des mystères, de l’angoisse et finalement de l’allégresse. Les ingrédients qui font de Sun ra ce grand magicien de la musique mythologique sont ici réunis, des percussions abondantes, des tambours lancinants, une basse mystérieuse, des anches à la fois divines et pompeuses, des voix qui parlent un langage étrange et inconnu, des riffs de cuivres répétitifs mais véhiculant d’infimes variations de rythme. Le morceau, pour se développer et créer une atmosphère, nécessite du temps et se prolonge sur une durée peu habituelle à la fin des années cinquante.

Aaaah tu me fais bien plaisir Cush, je le trouve vraiment exceptionnel cet album. Le reste de sa discographie est super intéressante avec des d'immenses morceaux mais les albums sont plus inégaux et parfois un peu long. Dans celui-ci, y'a que du bon. Et effectivement du beau monde.

Bon je voulais nous mettre un morceau de Gabor Szabo. Guitariste Hongrois qui a fait carrière aux USA et qui nous à sortie quelques albums ou se mélent Jazz, Raga et Rock Psychedelique. L'album Bacchanal de 1968 en est un parfait exemple.

Pour le Mendelson il y a également le très bon titre "Pinto" que l'on peut écouter facilement sur le tube. Pour ce qui est de "bacchanal" c'est en effet un album "Easy Listening" de qualité qu j'ai aussi plaisir à écouter de temps en temps.


Pour l'heure voici un album exceptionnel qui scelle la rencontre entre entre deux talents rares, le pianiste Ran Blake et la vocaliste Jeanne Lee. L'album qui sera le fruit de cette rencontre est tout simplement une merveille absolue. Le piano de Ran Blake puise dans jazz sans doute, mais aussi dans le courant "Third stream", bâtissant des ponts entre les musiques, se moquant des genres pour mieux les réunir. Le toucher est tout en délicatesse et sensibilité, les notes sont frôlées, esquissées ou au contraire violemment martelées, elles s'envolent, suspendues ou s'écrasent sous la force de la pesanteur. Ran Blake joue des silences et de la merveilleuse diversité que lui offre la palette de son clavier, bâtissant des univers noirs ou des jardins généreux, des espaces flottants dans lesquels la voix de Jeanne Lee se pose avec une infinie richesse et une absolue justesse qui étonne et subjugue. Escaladant les notes, les façonnant, s'en servant avec une facilité et une liberté unique elle bâtit sans vibrato, entre les silences et les espaces, un monde unique ou il est doux d'entrer. Voici le standard "Summertime" élevé et transfiguré:

Typiquement le genre de morceaux qu'on ne peu apprécier avec une écoute distraite :

ça va pas être aisé le lien a l air mal en point

Une track qui pose bien



Les Rallizes Dénudés est un groupe japonnais formé en 1962 et actif jusqu'à la fin des années 90.
Leur son ressemble à un amalgame de psyché, de noise et de rythmiques répétitives.

Le trompettiste Fats Navarro, surnommé "Fats Girl" à cause de son physique assez hors norme, est mort jeune, à vingt-six ans. Il a traversé la planète jazz comme une fusée, rivalisant avec Dizzy au jeu du plus habile bopper. On retrouve beaucoup de ses enregistrements en compagnie de l'orchestre de Tadd Dameron, dont il était l'un des meilleurs solistes. Il excellait dans les morceaux vifs au tempo rapide et son jeu brillant a été beaucoup imité. Sur cette pièce enregistré en 1947, outre Tadd Dameron au piano, on remarque aussi le solo de Léo parker au bariton :

Ah?? j'aurais pas qualifié ça d'"Easy Listening"... enfin, bon, c'est vrai que à coté de Sun Ra...

Tiens en parlant d'"Easy Listening", j'aime beaucoup ce morceau de.... Nana Mouskouri ben si.... c'est un morceau tiré d'une session avec Quincy Jones au début des années 60. Très leger, très peacefull je trouve :

Quand David Gilmour chante en français sur du Bizet, ben moi je me pose

Les deux derniers posts, entre Nana et David, sont deux belles claques contre les idées reçues et les petites boîtes dans lesquelles on veut faire entrer les artistes, comme quoi...

En 1998 Pascal Comelade, sur son album l'argot du bruit, a invité PJ Harvey sur deux titres. Voici le grave Green Eyes et le paresseux Love too soon qui se traîne lentement. Tout Pascal dans ces mélodies modestes et sans prétention qui forment pourtant, au fil des ans, quelque chose qui finit par ressembler à une œuvre majeure et majestueuse...

Dans le registre musique du monde
un des meilleurs albums que j'ai entendu de ma vie
et ce titre... envoutant...

étonnant merci rockit

Ah Pascal Comelade... Je vais aller le voir aux Nuits de Fourvières, j'en suis tout excité. Il y'a une trés belle programmation cette année. Robert Plant, Patti Smith, Paco Ibanez, Vinicio Capossela, Calogero (chercher l'intru ) mais dès que j'ai vu Comelade, mon sang n'a fait qu'un tour. J'ai même pas eu à hésiter. Tous les ans je choisi un concert et ma femme en choisi un aussi... mon choix était tout de suite fait (et je vais essayer d'emmener mon fils de 5 ans... ça devrais le faire?).

Je l'avais vu l'année dernière dans un spectale de reprise de Robert Wyatt et j'en avais frémi de bonheur.

Pas moyen de trouver de video mais ça me fais penser que le Rock Bottom de Robert Wyatt, il pose grave. Un classique parmi les classique :

Je t'envie et te souhaite un superbe concert aux nuits de Fourvières ... Wyatt et Comelade ça va bien ensemble, Robert est invité sur cet album de Pascal pour jouer cette version de September song...
Quant à Rock Bottom c'est un des dix grands chefs d’œuvre du rock, quand je l'ai fait découvrir pour la première fois à mon fils, il est resté scotché !

Juste, c'était trop court... 2 morceaux et puis s'en vont. Il avait quel age ton fils? si c'est pas indiscret. Parce que moi il trouve encore que la musique de son lapin en peluche c'est "trop génial"

Aucun rapport mais j'aime :

Ben pour le lapin c'est un peu râpé... Il a vingt-trois ans, il adore Hendrix et il joue de la guitare...

Oui mais il avait 23 ans quant il a découvert Rock Bottom ?

C'était en novembre 2014, maintenant c'est lui qui me file des tuyaux !